MAINTIEN DE LA CFTC : 50 ANS DÉJÀ !
Pour fêter l’événement, la Confédération a invité les membres du Comité national le 15 octobre dernier, au même endroit et quasiment cinquante ans jour pour jour après ce coup d’audace.
Un peu d'histoire
Les 6 et 7 novembre 1964 au Palais des Sports de Paris, la CFTC réunit un Congrès extraordinaire pour parler de son avenir. Il s’agit, en fait, de se prononcer, sur l’abandon de la référence sociale-chrétienne dans les statuts, sur le changement de nom de la confédération, et sur l'adoption d'une nouvelle stratégie d’alliance. Après les débats, un vote a lieu : une majorité de délégués votent en faveur de l'évolution.
Les opposants considérant qu'il s'agit d'une rupture quittent le congrès et 200 d'entre eux se réunissent au Musée social de la rue Las Cases à Paris, et décident de "maintenir" la CFTC. Un bureau provisoire est élu dont le président est Joseph Sauty, le très charismatique leader des mineurs CFTC et le Secrétaire général, Jacques Tessier.
Le pari était loin d’être gagné et, contre toute attente, à force d’abnégation, de sacrifices et de courage, ils sont parvenus à relever le défi.
Cette soirée s'est articulée autour de la présentation de deux ouvrages sur la CFTC écrits par d'anciens dirigeants confédéraux.
Jean-François Vanneste, vice-président de 1999 à 2005, dans son ouvrage "La CFTC sans complexe", détaille le travail accompli par la CFTC et ses militants de 1975 à 2005, avec un prolongement jusqu’à nos jours.
Il montre dans cette analyse documentée et rigoureuse que la légitimité de la CFTC à représenter le monde du travail durant cette période ne reposa pas seulement sur l’arrêté ministériel de mars 1966, mais aussi et surtout sur une présence de tous les instants dans les entreprises, les branches et l’interprofessionnel, sur des propositions constructives et sur des actions concrètes.
Armel Gourmelon, secrétaire général adjoint, puis vice-président confédéral chargé des relations syndicales internationales dans les années 1980 et 1990, avec "Militant parmi tant d’autres" propose un témoignage parfois émouvant, souvent original, toujours humain d’un militant chrétien au sein de la Jeunesse ouvrière chrétienne et de la CFTC.
Ce fut, également, l’occasion pour Philippe Louis, Président, de montrer que la CFTC est toujours vivante et se projette dans l’avenir
